Soleil rouge clowns CHU Grenoble

Soleil Rouge en quête de bénévoles

Soleil Rouge en quête de bénévoles

FOCUS – Tout au long de l’an­née, pas moins de soixante béné­voles se relaient pour que l’as­so­cia­tion Soleil rouge puisse ani­mer les ser­vices pédia­triques du CHU de Grenoble. Leur mis­sion, fon­da­men­tale, se joue loin des cou­loirs de l’hô­pi­tal : faire connaître Soleil rouge et récol­ter des fonds pour péren­ni­ser l’in­ter­ven­tion des clowns auprès des enfants. En recherche per­ma­nente de bonnes volon­tés, l’as­so­cia­tion orga­nise une ren­contre ce samedi 15 février.

Clowns bénévoles de l’association Soleil rouge intervenant au CHU de Grenoble avec un nez rouge photo de Edgar Barraclough

Clowns de l’association Soleil rouge inter­ve­nant au CHU de Grenoble. © Edgar Barraclough

« C’est vrai­ment grâce aux béné­voles que Soleil rouge existe et se déve­loppe » explique Véronique Tuaillon, alias Rosalie, clown depuis sept ans pour l’as­so­cia­tion. « Ils nous libèrent du temps et nous aident réel­le­ment dans notre tra­vail. Au début, c’é­tait les clowns qui s’oc­cu­paient de tout ça. » Ces der­niers, au nombre de douze, sont des pro­fes­sion­nels au sta­tut d’in­ter­mit­tents du spec­tacle. « Mais eux aussi font sou­vent du béné­vo­lat » pré­cise Annie Tissier, res­pon­sable évè­ne­ments et béné­voles au sein de l’association.
« Le rôle des béné­voles est d’être pré­sents sur les évè­ne­ments orga­ni­sés pour finan­cer les clowns. Ils ne sont pas en lien avec les malades. Chacun donne le temps qu’il peut. Mon sou­hait est qu’ils soient aussi force de pro­po­si­tion en ame­nant leurs propres idées. »
Les tâches sont variées. Lors des évè­ne­ments, concerts ou spec­tacles, ce régi­ment de petites mains au grand cœur se charge de l’ins­tal­la­tion et de la dés­ins­tal­la­tion des stands, de la vente de nez rouges, de bois­sons ou de crêpes ou encore du dépôt des boîtes à dons dans les com­merces. « Être béné­vole, c’est avant tout se faire plai­sir, comme nous le rap­pelle sou­vent Sandrine Girard, notre pré­si­dente » insiste Annie Tissier.
Les béné­voles peuvent d’ailleurs assis­ter à la répé­ti­tion col­lec­tive men­suelle des clowns. Un temps sou­vent néces­saire, au delà du plai­sir de l’é­change. « Les gens ont par­fois du mal à com­prendre que les clowns sont des pro­fes­sion­nels for­més et qu’ils ne sont pas juste là pour gon­fler des bal­lons » sou­ligne Caroline Roger, 31 ans, béné­vole depuis une année. Ceux qui le sou­haitent peuvent éga­le­ment venir les voir à l’hô­pi­tal, une fois par an.
Bénévoles de l’association Soleil rouge Clown a l’hôpital pour enfants au CHU de Grenoble photo de Edgar Barraclough

Les clowns Vladimir et Beubi dans la chambre d’un enfant avec un parent. © Edgar Barraclough

“Une satis­fac­tion personnelle”

Personnel soignant du CHU de Grenoble avec les nez rouges de l'association Soleil rouge Photo de Edgar Barraclough

Personnel soi­gnant du CHU de Grenoble avec les nez rouges de l’as­so­cia­tion Soleil rouge.

L’engagement pour Caroline a été une évi­dence. « J’étais auxi­liaire de pué­ri­cul­ture en ser­vice réani­ma­tion du CHU de Grenoble. J’ai donc vu les clowns tra­vailler de l’in­té­rieur et je me suis aper­çue que c’é­tait essen­tiel. Comme ils ne vivent que des dons et des évè­ne­ments, je me suis dit qu’il fal­lait aller cher­cher les fonds pour que ça conti­nue ! Je me sens utile pour une cause qui me tient à cœur. C’est une satis­fac­tion per­son­nelle. »

Depuis sa mise en place, l’as­so­cia­tion n’a cessé de se déve­lop­per. En octobre 2013, elle est ainsi pas­sée de deux à quatre jour­nées d’in­ter­ven­tion par semaine. Et comme la mala­die ne prend pas de vacances, la bri­gade de clowns sérieu­se­ment déjan­tés s’or­ga­nise pour être sur le front toute l’année.

Le 15 février, venez les rencontrer !

Un temps d’in­for­ma­tion et d’in­té­gra­tion pour les nou­veaux béné­voles se dérou­lera ce samedi de 10h à 14h dans la salle 300 de la mai­son des asso­cia­tion, 6 rue Berthe de Boissieux à Grenoble.
Et pour se plon­ger direc­te­ment dans l’am­biance de Soleil rouge, cha­cun est invité à ame­ner un petit casse-croûte à par­ta­ger à l’is­sue de la rencontre.

Véronique Tuaillon alias Rosalie clown bénévole de l’association Soleil rouge avec son nez rouge intervenant au CHU de Grenoble Photo de Edgar Barraclough

Véronique Tuaillon alias Rosalie, clown de l’association Soleil rouge, inter­ve­nant au CHU de Grenoble.

« Les clowns font un bou­lot extraordinaire »

En 2000, Sylvie Daillot et Hélène Hirtz, créent Soleil rouge. Les deux clowns posent les fon­da­tions d’une asso­cia­tion loi 1901 qui se donne pour mis­sion de recru­ter, for­mer et faire inter­ve­nir des clowns pro­fes­sion­nels dans des struc­tures de soins de Grenoble. Depuis, l’é­quipe n’a cessé de gran­dir et compte aujourd’­hui douze clowns qui passent 90% de leur temps dans les ser­vices pédia­triques du CHU. Un tra­vail en lien étroit avec les équipes soi­gnantes en place.
« Amener un peu de folie et d’i­ma­gi­naire dans la chambre des enfants. » Tel est le pari de Véronique Tuaillon, ensei­gnante au centre natio­nal des arts du cirque qui incarne depuis sept ans Rosalie, une grande clown acro­bate toute de jaune vêtue. « Nous inter­ve­nons dans les ser­vices d’ur­gence réani­ma­tion, d’on­co­lo­gie, de pédia­trie poly­va­lente, de réédu­ca­tion, de chi­rur­gie, de consul­ta­tions externes et à l’hôpital de jour. » 
Toujours en binôme, les clowns ren­contrent des enfants et leur famille dans des situa­tions très diverses, allant de la simple bles­sure sans gra­vité aux patho­lo­gies les plus lourdes. Un contexte par­ti­cu­lier qui néces­site un grand pro­fes­sion­na­lisme assuré par des for­ma­tions régu­lières à l’hos­pi­ta­lier et au métier de clown dis­pen­sées par l’as­so­cia­tion. Auxquelles s’a­joute chaque mois un suivi psy­cho­lo­gique de groupe.
Bénévoles de l’association Soleil rouge Clown a l’hôpital pour enfants au CHU de Grenoble photo de Edgar Barraclough

Véronique Tuaillon alias Rosalie (en jaune à gauche) et trois de ses com­parses de Soleil rouge der­rière une porte de chambre (res­pec­ti­ve­ment de haut en bas : Jules, Mozarella et Beubi). © Edgar Barraclough

Étroite col­la­bo­ra­tion avec les soignants
« Avant de jouer, on voit les équipes soi­gnantes de chaque ser­vice » explique Véronique. « Lors de la relève, elles nous disent quels enfants sont là, dans quel état de forme ils sont et quelles pré­cau­tions prendre du point de vue de l’hy­giène. On tra­vaille vrai­ment main dans la main. »
Les clowns fai­sant par­tie inté­grante du par­cours de soin, il arrive sou­vent qu’ils soient sol­li­ci­tés à l’oc­ca­sion de soins éprou­vants pour l’en­fant. Leur pré­sence per­met, par exemple, de mettre moins d’anesthésiants.
« Les clowns com­mencent par mettre le souk dans le hall quand ils arrivent ! Donc ils décon­tractent les parents », assure Annie Tissier, membre du conseil d’ad­mi­nis­tra­tion de l’as­so­cia­tion. « Ensuite, ils vont dans les ser­vices et jouent avec les enfants bien sûr, mais aussi les parents et le per­son­nel soignant. 
Ainsi, ils amé­liorent la rela­tion qui tourne autour de l’en­fant. Tous inter­agissent. Ils font un bou­lot extra­or­di­naire » souligne-t-elle.
Preuve de leur suc­cès ? Les enfants ne veulent pas venir le mer­credi à l’hô­pi­tal de jour car ils savent qu’il n’y aura pas les clowns ce jour-là !
Delphine Chappaz

DC

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