COMPTE-RENDU - Le Comité de liaison et d'aide aux nationalistes (Clan) organisait, ce samedi 28 septembre, un rassemblement non ouvert au public et dans un endroit tenu secret à Grenoble. L'occasion pour cette frange dure de l'extrême droite de faire entendre sa voix et de dénoncer la répression dont elle et des mouvements similaires en Europe seraient victimes.
« Ils ne nous arrêteront pas ! », « Dissolution ? Non ! Révolution nationale ! » ou bien encore « S'ils touchent à l'un d'entre nous, ils touchent à nous tous ! »… Voilà le genre de slogans que les militants nationalistes grenoblois ont pu entendre samedi soir, à l'occasion du rassemblement organisé par le Clan. Impossible toutefois de vérifier le chiffre annoncé de cent personnes présentes, aucun “éléments extérieurs” n'ayant été invités à cette grand-messe nationaliste qui s'est déroulée dans un endroit tenu secret. Les organisateurs ont, en revanche, tenu une conférence de presse au préalable, en compagnie d'Yvan Benedetti, ex-président de l'Œuvre française (dissoute depuis cet été), d'Alexandre Gabriac, conseiller régional d'extrême droite, ex-président des Jeunesses nationalistes (également dissoutes) et de Pierre-Marie Bonneau, avocat au barreau de Toulouse. “Forfaiture” Ils entendaient ainsi protester contre la décision, prise le 24 juillet dernier par décret présidentiel, de dissoudre l'Œuvre française et les Jeunesses nationalistes, suite à la mort du militant d'extrême gauche Clément Méric.
« Cette forfaiture a eu lieu après une procédure dite contradictoire, organisée par la direction dite des libertés publiques qui dépend du ministère de l'Intérieur » dénonce Yvan Benedetti. Et de s'insurger contre la “répression” s'accélérant à l'égard des “nationalistes” français et européen de manière générale. Soutien à Aube dorée Une position bien évidemment partagée par Alexandre Gabriac. Le conseiller régional, officiellement exclu du Front national pour avoir été photographié en train de faire un salut nazi, portait un t-shirt à l'effigie du parti néo-nazi grec Aube dorée. Manière pour lui de protester contre les arrestations, ce samedi, de Nikos Michaloliakos, chef historique du parti et de plusieurs députés de ce mouvement proche des Jeunesses nationalistes. S'il a déclaré qu'il n'avait pas l'ambition de se présenter aux prochaines élections municipales de Grenoble, Alexandre Gabriac a laissé échapper dans un lapsus que son mouvement, bien qu'officiellement dissout, était plus que jamais présent dans la ville… Paul Turenne