À partir de septembre, le stationnement gratuit et à durée limitée en zone bleue fera son entrée à Échirolles. Durant un an, 119 places du centre-ville seront aménagées pour cette phase d’expérimentation, notamment dans les secteurs autour de la Rampe, de l’Hôtel de Ville et de Médicentre. L’objectif ? Améliorer la rotation des véhicules, tout en facilitant l’accès aux commerces.
Se garer gratuitement au centre-ville, en pleine semaine, ne serait-ce qu’une petite heure ? Un rêve lointain pour les Grenoblois, mais une réalité pour les habitants d’Échirolles. Dans cette commune où les places de parking sont libres et gratuites depuis des années, l’expérimentation du stationnement en zone bleue pourrait toutefois révolutionner les habitudes des citoyens.
À la rentrée, ces derniers devront se faire au nouveau règlement qui entrera en vigueur dans les rues Normandie-Niémen (entre l’avenue de Grugliasco et l’allée Porte-Traine) et Albert-Londres (entre l’avenue du 8 mai 1945 et la rue d’Estienne‑d’Orves), ainsi que sur les allées Joseph-Kessel et Paul-Féval.
Dans ce périmètre, la durée de stationnement sera limitée à une heure trente, du lundi au samedi, sauf les jours fériés, entre 9 heures et 17 heures. Des lignes de couleur bleue sur le sol permettront de signaler les 119 places qui, durant un an, seront réglementées par disques bleus pour cette première phase de test.
Objectif : « donner de l’oxygène » aux usagers
« Donner de l’oxygène en matière de stationnement sur le secteur à tous les usagers ». Tel est, selon Alban Rosa, adjoint à l’économie (Parti de gauche), l’objectif principal de la zone bleue que la ville d’Échirolles appliquera, à titre expérimental, à partir de septembre 2017.
Déjà mise en place dans d’autres communes de l’agglomération grenobloise, dont Saint-Égrève, cette mesure, en plus de dissuader le stationnement de longue durée, vise à fluidifier la rotation des véhicules afin de faciliter l’accès aux commerces et aux services du centre-ville.
De fait, selon une étude menée en 2016, les parkings se situant dans les secteurs de la Rampe, de l’Hôtel de Ville et de Médicentre seraient toujours pleins, notamment aux heures de pointe. Un problème croissant pour les commerçants qui, dans les derniers mois, ont travaillé à l’élaboration de ce projet avec la mairie.
Principaux responsables de la saturation, les résidents proposent de leur côté des solutions alternatives, dont l’application d’une vignette ou d’un macaron sur leurs véhicules, ou bien l’élargissement du périmètre avec l’intégration d’autres rues.
Aucune verbalisation… les premiers mois
Reste que, dès que l’expérimentation démarrera, les automobilistes devront se résigner à se garer un peu plus loin des commerces… et à marcher davantage. Ils auront toutefois le temps de s’accoutumer à ce nouveau système. Au moins les premiers mois. Aucune verbalisation immédiate n’aura en effet lieu pour les contrevenants. Passée cette période, le code de la route s’appliquera de nouveau… et le non-respect des règles en zone bleu sera sanctionné.
Cette expérimentation d’un an, sur un périmètre relativement restreint, doit permettre aux élus « [de] se laisser le temps de la réflexion », a expliqué Daniel Bessiron (Parti de gauche), adjoint au développement durable et aux déplacements, lors de la réunion d’information du 5 juillet dernier.
À l’issue de cette phase de test, la ville d’Échirolles mènera une enquête pour analyser les pratiques des usagers. L’occasion de vérifier l’efficacité de la zone bleue, mais aussi d’y apporter d’éventuelles modifications. Un pas de plus vers une nouvelle politique de stationnement ?
Giovanna Crippa, correspondante à Échirolles