DIAPORAMA SONORE – L’exposition « Sortir du Cadre » nous fait découvrir jusqu’au 29 juillet à l’Ancien musée de la peinture de Grenoble une chaîne humaine photographique, projet artistique du collectif Trait d’union dénonçant le repli sur soi provoqué par les différences culturelles et sociales. La photographie devient dès lors un outil d’unité et de solidarité permettant le vivre-ensemble.
« Nous sommes dans cette humanité partagée et nous nous tenons chaud les uns les autres » : un message de fraternité lancé par le collectif Trait d’union à l’origine de l’exposition « Sortir du cadre » à découvrir jusqu’au 29 juillet à l’Ancien musée de la peinture de Grenoble.
L’idée de chaîne humaine photographique est tout aussi osée que complexe. Le collectif a ainsi procédé à une mise en abyme : plusieurs portraits de différents grenoblois, choisis aléatoirement, qui s’emboîtent les uns dans les autres. Les photographies se succèdent, mais ne se ressemblent pas. Pourtant, malgré la diversité des lieux, malgré les distinctions culturelles entre ces individus, un lien social se tisse : chacun tient une part de l’autre dans ses mains.
Initier un dialogue entre les Grenoblois
La photographie comme outil de rassemblement ? La preuve que derrière un portrait peut se cacher l’humanité ? Le collectif Trait d’union ambitionne ainsi de créer du lien social et initie un dialogue entre des Grenoblois qui ne se connaissaient pas.
Un premier dialogue, invisible certes, mais bien réel entre les personnes mises en portrait et le futur photographié. Les premiers influencent le second lorsque le second se questionne à propos de la vie des premiers. Un second dialogue se met en place entre la chaîne humaine et nous autres spectateurs, qui cherchons à connaître l’histoire de ces individus.
Déjà présent sur Grenoble avec le street art, l’art de rue souhaite lever le voile sur les craintes et préjugés. Véritable moyen de changement ou simple outil de questionnement sur une société espérée ?
Jonathan Dupont