FOCUS - Alors que les coureurs s’élancent de La Mure ce mercredi 19 juillet pour une grande étape de montagne, le Tour de France semble avoir pris conscience depuis quelques années qu’il faut changer de braquet pour gérer les déchets. Entre sensibilisation du public et des acteurs de l’événement, restrictions pour la caravane publicitaire et zones de collecte pour les coureurs, la Grande Boucle tente de limiter son impact sur l’environnement.
Pour la première fois, La Mure est ville-départ d’une étape du Tour de France, ce mercredi.
Elle conduira les coureurs à Serre Chevalier, dans les Hautes-Alpes, via les cols d’Ornon, de la Croix de Fer, du Télégraphe et du Galibier. 15 à 20 000 personnes sont attendues dans la commune iséroise de 5 300 âmes.
Avec la Grande Boucle, La Mure et le plateau matheysin se trouvent sous les feux des projecteurs du monde entier. Une visibilité et une promotion inespérées pour le territoire. Sans compter qu'Emmanuel Macron va se rendre sur le parcours. Un éclairage supplémentaire pour le plus grand bonheur d’Éric Bonnier, même si le président de la République ne devrait pas être présent au départ.
« Oui, on peut dire que je suis un maire heureux », a confié le premier magistrat de La Mure à France Bleu. « C'est un gros coup de projecteur, c'est ce qu'on recherche toujours, que notre ville soit mise à l'honneur. »
10 à 20 tonnes de déchets générées sur certaines étapes
La plus grande course cycliste au monde a aussi son revers. Elle draine avec elle son lot de déchets. Avec 10 à 12 millions de spectateurs qui viennent assister à la Grande Boucle, 10 à 20 tonnes peuvent être générées sur certaines étapes.
Sur son compte Facebook, une habitante de Lozère avait posté, il y a deux ans, des clichés édifiants de détritus jonchant le sol, à proximité des Gorges du Tarn, après, affirmait-elle, le passage de la course.
Ces photos étaient accompagnées d’un message de colère. « Merci au Tour de France et surtout à ses spectateurs pour les souvenirs que vous nous avez laissés lors de votre passage dans un environnement que nous nous efforçons de préserver au quotidien ! » Un message partagé 105 000 fois sur le réseau social. Vrai ou faux ? Dans tous les cas, assurément, une mauvaise pub pour le Tour.
Il y a quelques années, les collectivités locales concernées étaient également montées au créneau au sujet des déchets. « Cela leur coûtait beaucoup d’argent » de les ramasser, a expliqué André Bancala, coordinateur de l’Assemblée des départements de France (ADF) sur le Tour, à l’Agence France Presse (AFP). Et celui-ci de donner l’exemple de la Savoie, contrainte d’envoyer des agents en rappel le long des falaises afin de récupérer papiers gras et bouteilles.
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