FOCUS - Heureuse nouvelle pour les agents de la cuisine centrale de la Ville de Grenoble : l'équipe est renflouée d'un nouveau poste et des titularisations d'emplois précaires sont en bonne voie. Mais il aura fallu que les grévistes en viennent à bloquer la distribution des repas, le jeudi 29 juin. Des kilos de nourriture sont alors partis à la poubelle. Une partie des denrées a toutefois été récupérée par des associations caritatives.
« C'est pour nous une grande victoire contre la précarité », claironne le syndicat Sud Collectivité qui a lancé l'appel à la grève à la cuisine centrale de la Ville de Grenoble, dès le mardi 27 juin dernier.
Cinq jours de grève effective, un blocage inopiné et quelques rencontres et réunions plus tard, la Ville de Grenoble annonce qu'elle répond favorablement à la principale revendication du syndicat. « Cinq salariés contractuels vont être titularisés », fait-il savoir dans un communiqué. Ajouté à cela, un nouveau poste est créé, dans le service logistique de la cuisine centrale. « C'est encore trop peu », déclare toutefois Sud, semblant n'être jamais rassasié. Mais il est vrai que la création d'un seul nouveau poste ne pourrait absorber la charge de travail qui croît depuis quelques années à la cuisine centrale. La Ville recourt quotidiennement à plusieurs emplois précaires pour renforcer son équipe de cinquante agents.
L'utilité de cette grève remise en question par la Ville
Victoire malgré tout pour les grévistes et le personnel de la cuisine, qui obtiennent des avancées concrètes… Mais agacement du côté de la Ville. « Cinq jours de grève, c'est totalement disproportionné. Le blocage de tout le service, jeudi, c'est complètement inacceptable ! », martèle Pierre Mériaux, qui a suivi le dossier en remplacement de Maud Tavel, adjointe du personnel, absente ces jours-ci. A l'en croire, la grève n'a servi à rien…
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 71 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous