Le collège Lucie Aubrac, à la Villeneuve, a été en partie détruit par un incendie dans la nuit du 10 au 11 juin.

Incendie du col­lège Lucie Aubrac : plu­sieurs pistes pour la ren­trée… et beau­coup d’inquiétude

Incendie du col­lège Lucie Aubrac : plu­sieurs pistes pour la ren­trée… et beau­coup d’inquiétude

DÉCRYPTAGE - Cinq jours après l'incendie criminel ayant ravagé le collège Lucie Aubrac, à la Villeneuve, le rectorat et le Département ont dévoilé, ce vendredi 16 juin, les différentes pistes à l'étude pour la rentrée scolaire de septembre qui seront soumises à consultation des parents. Accueillis provisoirement dans les locaux de l'Espé (ex-IUFM) depuis mercredi, les 370 collégiens devraient être scolarisés dans un seul et même établissement, l'année prochaine. Dans la matinée, personnel, élèves et parents s'étaient rassemblés devant les grilles du collège pour lui rendre hommage. Encore sous le choc, à l'image de l'ensemble des habitants du quartier, ils expriment le souhait quasi unanime de rester à la Villeneuve.

 

 

 

Les collégiens et des élèves d'écoles primaires membres du réseau REP+ ont accroché des dessins et messages pour rendre hommage au collège, ce vendredi matin. © Manuel Pavard, Place Gre'net

Collégiens et élèves d'écoles primaires membres du réseau Rep+ ont accroché des dessins et messages pour rendre hommage au collège, ce vendredi matin. © Manuel Pavard, Place Gre'net

Fraîchement accrochés, des dizaines de dessins et messages ornent les grilles du collège Lucie Aubrac. Tous ont été réalisés par les collégiens, mais aussi par des élèves d'écoles primaires membres du réseau Rep+ (réseau d'éducation prioritaire), venus rendre hommage, ce vendredi matin, à l'établissement, en compagnie du personnel éducatif et de parents.

 

Au terme de cette matinée, débutée à l'Espace 600 par la lecture de textes, poèmes et témoignages, l'émotion est encore palpable sur la plupart des visages. Cinq jours après l'incendie criminel ayant détruit une partie du collège, dans la nuit de samedi à dimanche, la cicatrice est en effet loin d'être refermée.

 

Et sur les dessins scotchés aux grilles comme dans la plupart des conversations, un mot domine : « pourquoi ? » « Pourquoi le nôtre ? Pourquoi vous faites ça ? » Le terme trahit autant l'incompréhension que l'attachement à l'établissement de nombreux élèves.

 

Une partie du collège a été détruit par les flammes, dans la nuit de samedi à dimanche. © Manuel Pavard, Place Gre'net

Une partie du collège a été détruit par les flammes, dans la nuit de samedi à dimanche. © Manuel Pavard, Place Gre'net

 

Légèrement en retrait, un petit groupe de collégiennes discute. Elles se disent encore « choquées : on ne sait pas qui a fait ça mais on ne comprend pas du tout. À quoi ça leur sert ? On nous punit, nous, alors qu'on ne leur a rien fait ! Maintenant, on est obligé de suivre les cours ailleurs et on ne sait pas si on pourra revenir dans le quartier à la rentrée. Mais nous, on veut rester ici ! C'est chez nous et on l'aime bien, notre collège. »

 

 

 

« L'Espé n'a pas été pensé pour accueillir des collégiens, la chaleur y est insoutenable »

 

 

Principal sujet d'inquiétude partagé par les collégiens et leurs professeurs : la rentrée de septembre. « Dès le lendemain de l'incendie, la première question que nous ont posée les élèves, c'est : “où est-ce qu'on va partir ?”», témoigne d'ailleurs un enseignant. La structure métallique du bâtiment étant touchée et de nombreuses salles détruites par les flammes, il est en effet inenvisageable de réintégrer les locaux dans moins de trois mois. En attendant, le rectorat et le Département – en charge des collèges – ont dû parer au plus pressé.

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Manuel Pavard

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