Vingt-quatre heures après la “réoccupation” de l'ancienne polyclinique rue Aristide-Bergès la police a expulsé les squatteurs ce 10 mai à la demande du CHU.

Expulsion mus­clée du squat de la rue Aristide-Bergès, ce mer­credi 10 mai à Grenoble

Expulsion mus­clée du squat de la rue Aristide-Bergès, ce mer­credi 10 mai à Grenoble

REPORTAGE - Vingt-quatre heures après la nouvelle occupation de l'ancienne polyclinique de la rue Aristide-Bergès, menée à l'initiative du Réseau du 22 soutenant les exilés du Village olympique, la police a expulsé les squatteurs ce mercredi 10 mai, à la demande du CHU, propriétaire du bâtiment désaffecté. Neuf militants ont été placés en garde à vue à l'issue de l'opération policière. Dans le même temps, l'Assemblée des mal-logés organisait un rassemblement pour protester contre "l'inaction" de la préfecture de l'Isère dans la prise en charge des personnes vivant dans le camp Valmy.

 

 

 

Expulsion du squat de la rue Aristide Bergès, le 10 mai, occupé depuis la veille par le Réseau du 22, en soutien aux exilés du Village olympique.

Expulsion du squat de la rue Aristide Bergès, le 10 mai, occupé depuis la veille par le Réseau du 22, en soutien aux exilés du Village olympique. © Manuel Pavard - placegrenet.fr

Les textos ont commencé à tourner en début d'après-midi : « Des camions de CRS se préparent devant le commissariat, expulsion sans doute imminente, besoin de soutien… » Tout sauf une surprise pour les militants du Réseau du 22 qui s'attendaient depuis la veille à une intervention policière.

 

Mardi, ces derniers avaient investi pour la deuxième fois l'ancienne polyclinique située au croisement de la rue Aristide-Bergès et du quai Claude-Bernard, dont ils avaient déjà été expulsés mercredi dernier. L'occupation de ce bâtiment appartenant au CHU, vide depuis deux ans, avait été décidée en soutien aux exilés du Village olympique, l'hébergement en hôtel d'une partie d'entre prenant fin ce vendredi.

 

 

 

Aucune solution pérenne de relogement

 

 

Depuis l'incendie du 15 mars dernier en effet, bon nombre des anciens résidents du squat du Village olympique – pour la plupart, des demandeurs d'asile venus de pays africains (Soudan, Érythrée, Nigeria, Cameroun, Guinée, RDC…) – ont été logés temporairement dans différents hôtels disséminés à travers l'agglomération.

 

Expulsion du squat de la rue Aristide Bergès, le 10 mai, occupé depuis la veille par le Réseau du 22, en soutien aux exilés du Village olympique.

Rue Aristide-Bergès bloquée le 10 mai durant l'expulsion du squat. © Manuel Pavard - placegrenet.fr

Cet hébergement doit prendre fin vendredi 12 mai sans qu'aucune solution pérenne de relogement ne leur ait été proposée pour l'instant.

 

Déterminés à trouver une solution, les membres du Réseau du 22 ont donc réoccupé le lieu dont ils avaient été « expulsés illégalement », indiquent-ils.

 

 

 

Ceux-ci ayant « vécu plus de quarante-huit heures dans les lieux la semaine dernière, légalement une évacuation n'était possible que sur décision d'un juge », précise une militante.

 

 

 

« On a vu un policier en civil tenter de rentrer dans la maison à l'aide d'une clé »

 

 

Malgré tout, le collectif se savait en sursis et, après avoir passé la nuit de mardi à mercredi sur place, les occupants se préparaient à la venue de la police. Des forces de l'ordre qui, de leur côté, ont préparé minutieusement leur opération.

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Manuel Pavard

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