Une explo­sion sui­vie d’un impor­tant déga­ge­ment de fumée a eu lieu, ce jeudi 27 avril, aux alen­tours de 11 h 50, au McDonald’s, situé dans le quar­tier de l’Aigle, à Grenoble. Si aucune vic­time n’est à déplo­rer, l’in­ci­dent d’o­ri­gine cri­mi­nelle a entraîné une impor­tante mobi­li­sa­tion poli­cière dans le contexte actuel de risque terroriste.

L’incendie, volon­taire selon la pré­fec­ture de l’Isère, a pro­vo­qué un impor­tant déga­ge­ment de fumée au niveau des toi­lettes de l’é­ta­blis­se­ment peu avant midi alors qu’une tren­taine de per­sonnes s’y trou­vaient. Un péri­mètre de sécu­rité a alors rapi­de­ment été mis en place sur le cours Jean-Jaurès, per­tur­bant la cir­cu­la­tion des voi­tures et des trams.

Peu de temps après le lan­ce­ment de l’alerte, les démi­neurs étaient sur place pour s’as­su­rer de l’ab­sence d’autres engins explo­sifs. Dès la fin de l’opération de démi­nage, le péri­mètre de sécu­rité a été levé.

Une mini-bombe artisanale

« Les toi­lettes PMR [per­sonnes à mobi­lité réduite, ndlr] du pre­mier étage sont com­plè­te­ment détruites », a pré­cisé Guillaume Josserand, com­man­dant à la direc­tion dépar­te­men­tale de la sécu­rité publique de l’Isère (DDSP 38). Les forces de l’ordre sur place ont vite com­pris qu’ils s’a­gis­sait d’un acte mal­veillant : « Ça pro­ve­nait d’un dis­po­si­tif arti­sa­nal mis en place dans une bou­teille, qui a pro­vo­qué l’ex­plo­sion et l’in­cen­die. »

Une mini-bombe arti­sa­nale donc, qui a pro­vo­qué d’im­por­tants dégâts maté­riels et aurait pu sérieu­se­ment bles­ser une per­sonne qui serait ren­trée au moment de l’ex­plo­sion. Aucune piste n’est pour le moment pri­vi­lé­giée, seule­ment celle d’un geste hostile.

MC