FOCUS - Une municipalisation de la vie associative ? C'est un peu la crainte de Cap Berriat, lorsque la Ville de Grenoble veut imposer un nouvel acteur dans son projet de déménagement au 24 bis rue Ampère. Un ajout qui signifie moins de place disponible, sinon un changement même de philosophie du lieu.
« Quelle est la ville qu'on veut construire ? », s'interroge Cap Berriat par la voix de son directeur Olivier Andrique. « Pépinière d'associations », lieu d'accompagnement pour les projets portés par des jeunes, Cap Berriat a adressé fin mars une lettre ouverte à la municipalité. En cause ? Les conditions du déménagement de l'association au 24 bis de la rue Ampère, anciens locaux du Brise-glace.
Le projet de déménagement de Cap Berriat ne date pas d'hier. L'association occupe des locaux “provisoires” depuis… vingt ans. Aujourd'hui, rue Jacquet, une partie de la structure est située dans un ancien garage, et le bureau du directeur occupe l'emplacement de ce qui fut autrefois – ça ne s'invente pas – un sex-shop. Mal isolé, glacial l'hiver et caniculaire l'été, le local de l'association n'a rien d'idéal.
Plus de la moitié des associations de jeunes à la rue ?
C'est avec l'Association départementale d'information et d'initiative jeunesse (Adiij), l'Association de la fondation des étudiants pour la ville (Afev) et Unis Cité que Cap Berriat avait prévu de déménager au 24 bis rue Ampère, dans un bâtiment inoccupé, propriété de la municipalité.
« On s'était mis d'accord avec ces associations pour partager l'espace, le revisiter, décrit Olivier Andrique. On espérait que le 24 bis nous permettrait d'être davantage un lieu de vie, afin de valoriser les initiatives des jeunes auprès d'un public nouveau. Avec des ateliers, des résidences de création, des spectacles. Maintenant, on a de gros doutes que cela puisse se faire… »
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