FOCUS - Confrontée à un déficit grandissant, l’Université Grenoble-Alpes a, pour tenter de redresser la barre, voté un plan d’économies de 13 millions d’euros. Une centaine d’emplois et dix mille heures d’enseignement seront supprimés d’ici 2020 et 41 recrutements de doctorants passés à l’as. Les syndicats, qui dénoncent des mesures purement comptables, en appellent à l’État pour reprendre la main sur la gestion de la masse salariale. Et se préparent à saisir le tribunal administratif.
L’Université Grenoble-Alpes va devoir se serrer la ceinture : d’ici 2020, elle doit trouver 13 millions d’euros d’économies. C’est le prix à payer pour combler le déficit.
L’université de Grenoble parle pudiquement de « plan de retour à l’équilibre ». Pour les représentants du personnel, il s’agit ni plus ni moins que d’un plan de réduction des effectifs.
Le personnel, premier touché
Car le personnel est le premier touché par ces mesures. Le coup de rabot sur la masse salariale se montera à lui seul à 9,6 millions d’euros. L’intersyndicale FO-FSU-CGT, passablement remontée contre ce plan d’austérité qui ne dit pas son nom, a fait ses calculs : une centaine d’emplois titulaires passeront à la trappe, dont la moitié d’enseignants. Un départ à la retraite sur deux ne sera pas remplacé. Dix mille heures d’enseignement seront supprimées, quarante et un recrutements de doctorants sauteront… sans parler de la baisse de la dotation aux composantes et laboratoires de l’université.
Rien que pour 2018, quinze postes de personnels administratifs (les BIATSS) et autant de postes d’enseignants-chercheurs passeront donc par pertes et profits.
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