DÉCRYPTAGE - Damien Guiguet, maire UDI de Meylan, a été désavoué par sa propre majorité lors du conseil municipal de ce lundi 20 mars. Treize conseillers municipaux de la majorité ont voté contre le budget 2017 présenté par l’adjoint aux finances Jean-Claude Peyrin. Leurs voix s'ajoutant à celles de l'opposition, Meylan se retrouve momentanément sans budget. Au delà de ce seul vote c'est bien la question de la gouvernance de la ville que pose désormais cette action d'éclat.
C'est une véritable fronde voire même un putsch qui s'est déroulé ce lundi 20 mars à Meylan lors du vote du budget 2017 présenté par Jean-Claude Peyrin, premier adjoint et adjoint aux finances.
La délibération se présentait pourtant sous de bons auspices. Certes, l'opposition avait annoncé pendant les débats qu'elle allait sans surprise voter contre, mais Damien Guiguet, maire (UDI) de Meylan devait normalement pouvoir compter sur sa majorité pour faire adopter la délibération et valider son budget. C'était dans l'ordre des choses d'une machine municipale bien huilée. Or il n'en a rien été.
Treize conseillers municipaux de la majorité votent contre le budget
C'était en effet sans compter sur le coup de théâtre qui allait suivre et que personne, à part les élus dans la confidence, n'a vu venir. Quoi donc ? Le retournement surprise de treize – selon nos confrères du Dauphiné Libéré –, des vingt-cinq conseillers que comptait alors la majorité. Treize frondeurs qui ont décidé de voter comme un seul homme contre le budget 2017. Un désaveu pour Damien Guiguet qui s'est retrouvé mis en minorité. Car le vote du budget – délibération très importante dans la vie municipale – pose, toutes proportions gardées, une forme de question de confiance.
« Le moment du vote contre, était assez surréaliste et violent puisque rien n'annonçait que cela allait se passer comme ça, décrit Philippe Cardin, conseiller municipal d'opposition AIMEylan. Nous avons vu les élus frondeurs lever la main tout comme nous, à l’exception dans un premier temps de quelques hésitants qui ont fini par la lever aussi. Avec ceux de notre groupe, nous avons échangé des regards surpris."
Suite à cela, les treize frondeurs*, après avoir obtenu une suspension de séance, vont quitter l'assemblée délibérative pour ne pas revenir y siéger après qu'une demi-heure se soit écoulée. Le tout sans donner d'explications tant sur le sens de leur vote que sur la raison de leur départ en catimini. De quoi contraindre le maire à mettre un terme à ce conseil municipal plus que mouvementé, le quorum n'étant plus atteint. "De toutes façons, vu la violence du choc, nous ne nous sentions pas de continuer », précise Philippe Cardin.
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