Menés 0 – 17 par Toulon, les rugbymen grenoblois ont réussi à décrocher un match nul (23−23) grâce à un essai inscrit à une minute de la fin, dimanche en Top 14. Après une semaine qualifiée « d’horreur » par le président délégué Michel Martinez, Grenoble a montré qu’il ne lâche rien sur le terrain sportif.
Dans quel état d’esprit allaient se présenter les rugbymen du FC Grenoble rugby sur la pelouse du stade des Alpes pour défier Toulon ? C’était la grande question, encore plus après que le FCG a annoncé vendredi 17 mars que des joueurs étaient mis à pied à titre conservatoire avant leurs auditions la semaine prochaine. Ces auditions vont être menées dans le cadre de l’affaire de viol présumé d’une femme à Bordeaux dans la nuit du 11 au 12 mars.
Face au Rugby club toulonnais (RCT), triple champion d’Europe 2013, 2014 et 2015, Grenoble a eu un mal fou à entrer dans le match. Il aura fallu au FCG attendre les dernières minutes de la première période pour tenir le ballon sur une longue séquence. Les Isérois ont été récompensés de leurs efforts par un essai du centre Maritino Nemani, transformé par Jonathan Wisniewski.
L’essai de l’espoir inscrit par Nemani en toute fin de première mi-temps
Cette réalisation a entretenu un petit espoir d’un retour grenoblois (7−17 à la mi-temps). Car auparavant, cela a été un cavalier seul de Toulon avec deux essais d’avants de Taofifenua et Delboulbes, transformés par Bernard. Ce même Bernard a ajouté une pénalité à la 31e minute. Pour un score sans appel de 0 – 17 en faveur des Toulonnais. Le FCG s’est en plus retrouvé à 14 après un carton jaune pour son 3e ligne Fabien Alexandre. C’est en infériorité numérique qu’il s’est donc réveillé.
Cet essai a fait du bien aux Grenoblois qui ont réussi un bon début de seconde période. L’ouvreur Wisniewski a passé deux pénalités contre une pour son vis-à-vis Bernard (13−20, 59e). Après une superbe séquence défensive, Grenoble a bénéficié d’un ballon d’attaque sur lequel il a obtenu une pénalité. Wisniewski l’a réussie (16−20, 65e).
Toulon s’est retrouvé à 14 après cette action suite au carton jaune de Gill pour fautes répétées. Mais en infériorité numérique, le RCT a inscrit trois points (16−23, 69e).
Martinez : « C’est un match nul qui a un goût de victoire pour nous »
Grenoble n’a rien lâché malgré tout. À son tour à 14 après un jaune pour son talonneur Bouchet, le FCG a réussi un petit exploit. L’arrière Gengenbacher est parvenu à s’engouffrer dans la défense et a servi son 3e ligne Vanderglas. Essai grenoblois à une minute de la fin ! Avec l’aide du poteau, Wisniewski l’a transformé (23−23). Le FCG a décroché le match nul avec énormément de vaillance et de caractère. Grenoble est toujours en vie !
« Il fallait du courage et du cœur après la semaine d’horreur, incroyable, que nous avons vécue. Malgré tout ce qu’il s’est passé, les garçons ont réussi à se mobiliser », a souligné Michel Martinez, le président délégué du FCG, après la rencontre. « C’est un match nul qui a un goût de victoire pour nous. Cela nous fait du bien. Le terrain a repris un peu ses droits. »
Grenoble devra continuer à montrer autant de cœur le 25 mars (18 h 30) contre Castres, pour une deuxième réception consécutive au stade des Alpes.
LG