Le collectif anti-Linky a fait entendre sa voix dans l’hémicycle métropolitain ce vendredi 3 février. Alors que les élus s’apprêtaient à ouvrir la séance, notamment consacrée au vote du projet Cœurs de ville, cœurs de métropole, une vingtaine de citoyens a interpellé l’assemblée pour dénoncer l’installation à Grenoble et la généralisation en France des compteurs électriques intelligents.
Avec eux, en guise de cadeau, un compteur électrique Linky orné d’un ruban rouge. Celui, désormais démonté, qui avait été installé chez un habitant du Pont-de-Claix – ville dont le maire n’est autre que le président de la Métropole, Christophe Ferrari – et ce malgré ses refus répétés. Les anti-Linky ont donc une nouvelle fois interpellé les élus de la Métropole de Grenoble alors même qu’un vœu en faveur de la pose des compteurs a d’ores et déjà été adopté le 1er avril 2016.
« La pose massive de ces babioles électroniques a commencé dès décembre 2015 et se poursuit à marche forcée depuis », dénonce le collectif dans un tract distribué dans la salle du conseil.
L’hémicycle métropolitain guère convaincu par les anti Linky
« De nombreuses communes telles que Aix-en-Provence, Caen, Saint-Denis et trois cents autres […] se sont prononcées d’une manière ou d’une autre contre ces capteurs. A l’inverse, les élus de la Métropole de Grenoble, sous la férule de Christophe Ferrari, se sont empressés, lorsque la contestation est devenue visible, d’adopter un vœu favorable. […] L’ensemble des partis politiques représentés à la Métro ont manifesté leur accord avec Linky. Seul le FN par pur opportunisme l’a refusé. »
Problème de santé publique, atteinte à la vie privée, refus de la « fuite en avant technologique »… Les arguments des anti-Linky, ponctués de noms d’oiseaux lancés à l’adresse des élus, n’ont manifestement guère convaincu l’hémicycle métropolitain. Qui sont rapidement retournés à leurs dossiers du jour.
PC