FOCUS – Chambéry accueille du 25 au 28 janvier, la deuxième édition de Ciné Bala. Organisé par l’Espace Malraux, en partenariat avec l’association Chambéry-Ouahigouya et la Ville de Chambéry, ce festival de cinéma ambitionne de faire découvrir au public le cinéma africain.
Après le succès l’an passé de la première édition du festival Ciné Bala, l’Espace Malraux de Chambéry ouvre une nouvelle fois ses portes à la culture cinématographique africaine. Cette seconde édition permettra de découvrir, pendant quatre jours, quatre films dont deux pour le jeune public, d’assister à une représentation chorégraphique de la compagnie Lanabel, mais aussi à des dégustations et ateliers de danse et de percussions. L’artiste burkinabé Patrick Kabré proposera le 27 janvier, à partir de 22 heures, au bar de l’Espace Malraux, un concert mêlant à la fois musiques traditionnelles et modernes.
Un cinéma engagé
Ce jeune festival mise une nouvelle fois une programmation pointue et engagée. « Le côté film n’était pas du tout pris en compte dans le festival Lafi Bala alors qu’il y a une réelle culture africaine et d’Afrique de l’Ouest autour du cinéma avec, en particulier, le festival le Fespaco (Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, ndlr) », explique Olivier Rogeaux, président de l’association Chambéry Ouahigouya.
Le moment fort de ce festival ? Le film d’ouverture Mali Blues, projeté en avant-première, le vendredi 27 janvier. Ce road movie musical, de Lutz Gregor, suit le retour de la chanteuse et actrice Fatoumata Diawara sur ses terres natales, après des années d’exil et de dictature islamiste. « La musique est un moyen pour un certain nombre d’Africains de s’en sortir, de faire connaître leur pays, et ce malgré les difficultés qu’ils rencontrent, comme la présence du mouvement djihadiste dans le Nord du pays », commente Olivier Rogeaux.
Le public pourra également découvrir, le samedi 28 janvier, au Curial Cinéma, Une Révolution africaine, de Boubacar Sangaré et Gidéon Vink. Ce film « est un peu la suite logique de celui présenté l’année dernière de Thomas Sankara. Il revient sur la révolution qui a eu lieu au Burkina Faso en 2014 et qui a été filmée par des Burkinabés. Avec des images d’archives, le réalisateur remontre le déroulement de cette révolution et l’importance du mouvement de la rue », ajoute le président de l’association Chambéry Ouahigouya.
Une programmation jeune public pointue
Du côté du jeune public, là encore, la programmation a été pensée pour rendre accessible la culture africaine aux plus petits. Ils pourront ainsi découvrir Drôles d’oiseaux, le mercredi 25 janvier et le samedi 28 janvier. Ce film d’animation de Wayne Thornley est la première production du studio sud-africain Triggerfish.
Le Curial Cinéma projettera également La petite vendeuse de soleil, du réalisateur sénégalais Djibril Diop Mambety. Ce film classique du cinéma africain raconte l’histoire d’une petite fille handicapée qui, pour subvenir aux besoins de sa famille, devient vendeuse de journaux de Soleil, un travail réservé aux garçons. Ce film chargé d’humour, de poésie et d’humanité devrait plaire au plus grand nombre.
Et pour les amateurs de culture africaine, le festival Lafi Bala aura lieu cette année du 30 juin au 2 juillet. À l’occasion de cette dixième édition, le jardin du Verney deviendra le temps d’un long week-end la capitale du Burkina Faso.
Maïlys Medjadj
Informations pratiques :
La 2e édition du festival Ciné Bala a lieu du 25 au 28 janvier, à l’Espace Malraux de Chambéry.
Tarifs :
Adhérents Malraux + association Chambéry Ouahigouya : 5 euros
Plein tarif : 6,50 euros
Séance jeune public : 2,50 euros
Séance jeune public + atelier + goûter : 2,50 euros (pensez à réserver)
Carte M’ra : 1 euros le film
Buffet : 7 euros
Concert gratuit
« Two, seul » gratuit sur réservation
Programme complet et réservation sur le site de l’Espace Malraux.