La Ville de Grenoble sortira, en février, un guide pratique qui « précisera les modalités concrètes de mise en œuvre de différents niveaux de participation citoyenne : information, consultation, concertation, co-construction et ceci en fonction des différents projets de la ville », apprend-on sur le site des Conseils citoyens indépendants de Grenoble.
Ce faisant, la Ville de Grenoble et le chef d’orchestre de la politique de démocratie locale de l’exécutif grenoblois, Pascal Clouaire, prennent acte d’une préconisation récemment formulée par le comité de suivi et d’évaluation des conseils citoyens indépendants dans le rapport « Les CCI : un an après ». Ce faisant aussi, la Ville de Grenoble se décide à réagir aux moult dénonciations de la part des citoyens et collectifs, dénonçant un manque de concertation ou de coconstruction, ces dernières n’étant – de leur point de vue – pas à la hauteur des promesses de campagne du groupe Rassemblement citoyen solidaire écologiste.
Lors d’une rencontre, en novembre, avec le Conseil citoyen indépendant A ( Berriat – Saint-Bruno – Europole – Presqu’île ), ce dernier interpellait Pascal Clouaire sur les dysfonctionnements de la démocratie locale à Grenoble, revue et corrigée depuis l’arrivée du maire Eric Piolle. Pascal Clouaire concédait que « la mise en œuvre de la politique de démocratie locale avec ses piliers – budget participatif, CCI, votation… – annoncée dès 2014 n’est pas encore pleinement opérationnelle aujourd’hui, en particulier sur cet enjeu de construire un référentiel partagé de la participation citoyenne ».
Bien malin qui peut en effet, aujourd’hui, définir précisément ce que signifie coconstruire avec les citoyens à Grenoble… Quels moyens et processus doit-on mettre en œuvre pour coconstruire dans les règles de l’art, avec les habitants ? Le guide que prépare, en ce mois de janvier, la Ville avec les conseils concitoyens indépendants, devrait répondre à ces questions épineuses.
Les CCI associés aux comités de pilotage
« On a mis la charrue avant les bœufs », diront les uns. « Mieux vaut tard que jamais », estimeront les autres. L’expérience acquise devrait au moins guider tant les élus que les habitants vers l’écriture d’un référentiel réaliste… Pour l’adjoint à la démocratie locale, il apparaît d’ores et déjà acquis qu’à Grenoble, « la co-construction suppose une participation des citoyens ou des associations dans les comités de pilotage ». Pratique qui démarre, d’ailleurs, avec le projet de requalification du quartier de l’Esplanade.
Le conseil citoyen indépendant A adhère à l’idée mais semble en demander un tantinet davantage, revendiquant d”« être informé très en amont […] [souhaitant] même participer lorsqu’il le pourra au niveau de la conception des futurs projets, dans des groupes de travail ou des comités de pilotage ». Bref, le référentiel, parce qu’il va graver les choses dans le marbre, promet des échanges enflammés.
SC