Le lundi 19 décembre, des capteurs pour mesurer la pollution de l’air seront posés sur les toits des trams de la ligne A de Grenoble. GreenZenTag, le dispositif expérimental, sera ensuite en place pendant deux mois. L’expérimentation arrive à point nommé, tandis que la région urbaine grenobloise connaît un épisode de pollution de l’air sévère depuis quelques jours.
Actuellement, Grenoble ne compte que trois stations fixes pour mesurer la pollution de l’air, deux sont installées à proximité des grands axes routiers Rondeau et Grands Boulevards, la troisième se trouve dans le parc Verlhac de la Villeneuve. A partir de ces capteurs fixes, sont extrapolées des cartes visualisant la pollution atmosphérique. Un dispositif vraiment à la hauteur des enjeux ? Probablement pas, eu égard de surcroît aux possibilités qu’offrent désormais les nouvelles technologies.
6 000 mesures enregistrées par jour
Au contraire, les nouveaux capteurs mobiles GreenZenTag qui vont être installés sur les toits des tramways de la ligne A seront, eux, nombreux – 10 au total – et permettront de recueillir les niveaux de pollution en temps réel et en continu. 6 000 mesures de particules fines en suspension seront ainsi enregistrées chaque jour et recueillies par Atmo Auvergne-Rhône Alpes.
Le dispositif GreenZenTag est conduit par Lemon, laboratoire d’expérimentation des mobilités de l’agglomération grenobloise, en coopération avec le groupe lyonnais Egis environnement qui fabrique les capteurs et la startup nantaise Joul, qui a mis au point l’enregistrement des données via un smartphone placé dans le tramway.
Capteurs sur les trams à Grenoble, chez l’habitant à Rennes
Le recueil de mesures de la pollution atmosphérique semble bien être une préoccupation dans l’air du temps. La Ville de Rennes a pour sa part fait le choix de distribuer des capteurs à près d’une centaine d’habitants d’ici fin 2016. Un programme baptisé « Ambassad’air » qui doit encore s’intensifier courant 2017.
Toutefois, des questions demeurent pour le moment sans réponse : à quoi ces données vont-elles servir ? Permettront-elles de mieux anticiper les phénomènes de pics ? D’identifier des poches de pollution ? De mesurer finement les effets des dispositifs anti-pollution ? Des réponses qui seront probablement données à l’issue de l’expérimentation…
SC