CLINATEC ÉPISODE 2 - Le centre de recherche biomédicale grenoblois Clinatec, a reçu le 24 novembre l'ABNL Non-Profit Awards 2016 pour son projet BCI (Brain computer interface). Dans le même temps, le 9 novembre dernier dans la revue Nature, un consortium international annonce avoir réussi une première mondiale : restaurer, à l'aide d'une neuroprothèse concurrente, la marche chez un singe dont la moelle épinière a été lésée. Une pierre dans le jardin de Clinatec ? Décryptage.
Le projet BCI (Brain Computer Interface) développé à Clinatec, centre de recherche biomédicale grenoblois spécialisé dans le développement de dispositifs technologiques implantables dans le cerveau, a de quoi séduire le premier philanthrope venu. Et pour cause : il devrait permettre à terme aux personnes souffrant d’un handicap moteur lourd de retrouver de la mobilité grâce à un système de compensation articulé, ou exosquelette, commandé par la pensée.
Ce n'est donc pas un hasard si le 24 novembre, au siège de Microsoft à Paris, le projet porté par le fonds de dotation de Clinatec et soutenu en mécénat de compétences par Assystem, a été distingué de l'ABNL Non-Profit Awards 2016 dans la catégorie "Santé et Recherche".
De fait, ce tout nouveau concours (1re édition) organisé par BFM Business récompense des actions inspirantes, co-construites par des entreprises et des associations, organisations non gouvernementales (ONG) ou fondations. Et surtout, qui sont d’intérêt général.
« Que plusieurs équipes travaillent avec des approches différentes, c’est plutôt rassurant »
Un prix qui laisse aussi penser que Clinatec caracole en tête. La stratégie retenue par le centre de recherche ? La mise au point d’une neuroprothèse cerveau-machine pour s'affranchir des handicaps causés par les lésions de la moelle épinière. Voilà un dispositif qui devrait permettre la commande d'un exosquelette par la pensée pour assurer la marche. Pourtant, un consortium de chercheurs et ingénieurs – suisses, américains et allemands – a semble-t-il pris de l’avance, en choisissant une autre voie. Ces derniers ont en effet annoncé le 9 novembre dernier dans la revue Nature, avoir réussi à mettre au point une neuroprothèse cerveau-moelle épinière, preuve de concept à l'appui.
Le système, qui agit comme un pont sans fil entre le cerveau et les centres moteurs situés dans la moelle épinière, en dessous de la lésion, a en effet permis de restaurer la marche chez un primate non-humain (singe macaque). Une première mondiale. Est-ce une pierre dans le jardin des neuroprothèses cerveau-machine ?
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