DÉCRYPTAGE - Après Paris, Grenoble est la deuxième ville en France à mettre en place des mesures de restriction de la circulation en cas de pollution de l'air. A compter du 1er novembre 2016, les véhicules de plus de vingt ans ne pourront plus circuler dans la métropole alpine dès le… cinquième jour d'un pic de pollution. Soit une poignée de jours par an. Avec quelle efficacité, notamment sur la pollution de fond ? Retour sur un dispositif mis en place de manière quelque peu précipitée.
Dès le 1er novembre, en cas de pic de pollution persistant, Grenoble fermera ses portes aux véhicules de plus de vingt ans et aux vieux diesel qui affichent plus de quinze ans au compteur. Le nouveau dispositif de gestion des épisodes de pollution, régulé au moyen des certificats qualité de l’air – ces vignettes auto de couleur censées favoriser les véhicules les plus propres et les plus récents –, est sur les rails.
La Métro se donne deux mois pour tester le dispositif avant de sévir. Au 1er janvier 2017, il en coûtera de 22 à 35 euros à tout contrevenant qui passera outre les éventuels contrôles.
Annoncé depuis dix-huit mois, le protocole enclenche une vitesse. Pour pouvoir passer par la capitale des Alpes ou l'une des 49 communes de la métropole lors d’un pic de pollution, les automobilistes, de Grenoble, du Voironnais, du Grésivaudan, de Lyon mais aussi de toute la France devront s’acquitter d’une vignette. Un certificat réglementaire payant à commander en ligne, moyennant 4,18 euros que Grenoble, qui réclamait la gratuité, a décidé de rembourser à sa façon, en offrant en contrepartie trois tickets valables sur le réseau Tag*.
La vignette, une autorisation de circuler
Une vignette facultative, dixit le ministère du Développement durable, qui précise sur son site internet : « c’est une démarche volontaire, qui peut donner des avantages aux conducteurs, mais chacun est libre de prendre un certificat ou non. » Comprenne qui pourra… Car, à Grenoble, les promoteurs du dispositif sont catégoriques.
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