PORTRAIT – Julien Baylacq n’a connu qu’un seul club professionnel depuis ses débuts en hockey sur glace : les Brûleurs de Loups. L’attaquant de 27 ans, né à Échirolles, est attaché au club grenoblois, « une famille » qu’il n’a jamais quittée. Il confie même que son attachement « grandit de jour en jour ». Joueur qui se met au service de l’équipe, il entraîne aussi les moins de 20 ans.
Un fort attachement et une fidélité qui dure maintenant depuis 2005. Né à Échirolles, Julien Baylacq est un des emblèmes, un historique des Brûleurs de Loups. « Tout jeune Grenoblois qui fait du hockey rêve de pouvoir porter une fois la tunique des Brûleurs de Loups en senior », explique le joueur. « On a la chance à Grenoble d’avoir un très grand club français, pourquoi partir pour partir ? Moi, j’ai toujours été ravi d’être ici. C’est ma ville, c’est mon club, je me sens très bien ici. J’ai découvert une nouvelle famille, j’ai créé des liens très forts. »
Des débuts chez les professionnels en 2007
Baylacq, qui a effectué ses débuts professionnels en 2007, a vécu les très bons moments du club comme cette fameuse année 2009, celle du triplé : Ligue Magnus, Coupe de France, Coupe de la Ligue. Des plus compliqués aussi depuis 2012 – 2013 où les résultats ont été moins au rendez-vous malgré une victoire en Coupe de La ligue en 2015.
À 27 ans, son rôle a logiquement évolué au sein de l’équipe. « Je suis arrivé sur la pointe des pieds, j’ai été accueilli à bras ouverts. Petit à petit, j’ai fait ma place dans le vestiaire, j’ai réussi à m’émanciper un peu plus. Au fil des années, tu prends plus d’expérience, tu es là pour accueillir les jeunes qui arrivent, les nouveaux qui viennent de l’extérieur, pousser un coup gueule quand il faut… »
« Les années passent, tu profites encore plus »
Son lien avec les Brûleurs de Loups est indéfectible et de plus en plus fort. « J’ai l’impression que cette flamme grandit de jour en jour. Forcément, les années passent, tu sais que tu as sûrement plus joué que ce qui te reste à faire (sur le plan professionnel). Tu profites encore plus. Chaque année, tu as un nouveau départ. Cette fois, en plus, on part sur une nouvelle base de championnat (avec 44 journées de saison régulière, notamment), d’équipes (12 contre 14), un nouveau président (Jacques Reboh à Grenoble). C’est toujours plaisant d’être à la fois dans un club que tu connais et, en même temps, il y a toujours de la nouveauté et quelque chose à découvrir et à apprendre. »
Transmettre est une chose qui tient à cœur à Julien Baylacq. Il le fait en tant qu’entraîneur aux côtés de Jean-François Dufour et Fabrice Texier. « Je m’occupe de la catégorie U20. J’ai la chance de les coacher sur la glace et ensuite de les accueillir dans le groupe pro quand ils viennent de temps en temps. Et puis, c’est important de faire comprendre à ceux qui découvrent le club de Grenoble que c’est une chance d’être ici. Ça fait partie de mon rôle. »
« C’est l’équipe d’abord »
Sur la glace, le trio qu’il forme en attaque avec Sébastien Rohat et Mathias Arnaud, sur la quatrième ligne des Brûleurs de Loups, a pour objectifs « de ne pas encaisser de buts et d’essayer d’en marquer de temps en temps ». Pour l’instant, son compteur est resté à zéro point en sept matches. Il aimerait bien le débloquer, mais ce n’est pas sa priorité. Il se met au service du collectif pour la victoire. « C’est l’équipe d’abord ».
Après sept rencontres, les Brûleurs de Loups en sont à quatre victoires à l’extérieur (Dijon, Épinal, Nice, Strasbourg), et trois défaites à domicile (Angers, Bordeaux et Rouen). Pour l’attaquant, ces revers à la patinoire Pôle Sud sont plus des « circonstances ». « C’est dommage pour notre public, pour notre club, pour nous. Ça va venir, il faut être patient. Si on rejouait ces matches-là, je suis persuadé qu’on en gagnerait deux sur trois au minimum », estime-t-il.
Baylacq et les Brûleurs de Loups auront une nouvelle occasion d’offrir à leur public ce premier succès tant attendu dimanche 9 octobre contre Amiens (15 heures). Avant cette échéance, ils tenteront de poursuivre leur excellente série en déplacement vendredi 7 octobre à Chamonix-Morzine (20 heures).
Laurent Genin