REPORTAGE VIDÉO - Après celle de Prémol, la bibliothèque Hauquelin a fermé définitivement ses portes ce samedi 30 juillet. Dans les cartons du "plan de sauvegarde des services publics" de la Ville de Grenoble, la fin annoncée des bibliothèques Prémol, Alliance et Hauquelin a provoqué une levée de boucliers… sans aucun effet. A la recherche d'économies, la municipalité poursuit, vaille que vaille, la mise en œuvre de son plan.
« C'est une vraie perte pour nous, aussi bien en tant que parent qu'enseignants ! Ils auraient pu faire des économies sur d'autres postes, mais pas sur la culture ! Conserver des bibliothèques comme celle-là est primordial ! », s'indigne une parent d'élève – enseignante de surcroît –, devant la bibliothèque Hauquelin située avenue Maréchal Randon dans le quartier de l'Île verte.
Une quarantaine de personnes se sont ainsi rassemblées à l'appel de l'intersyndicale Territoriale CGT - Fo et Sud. Les mines sont graves, de petits groupes se forment, on attend encore les bibliothécaires qui viennent d'autres endroits de la ville.
Une fermeture dans le calme
Sympathisants, bibliothécaires, usagers et syndicalistes, tous sont là pour protester contre ce qu'ils estiment être une erreur, la fermeture de la petite bibliothèque de quartier programmée pour ce samedi 30 juillet. Ils souhaitent aussi apporter tout leur soutien dans ces moments difficiles au personnel qui, dans quelques minutes, devra définitivement tirer les rideaux.
A l'intérieur de la bibliothèque encore ouverte pour l'heure, l'ambiance est lourde… Outre le personnel, deux personnes des services et un membre du cabinet du maire – plus spécifiquement chargé de la communication – veillent au grain. La ville craint-elle l'ire des manifestants ? Toujours est-il que l'épilogue de la chronique d'une mort annoncée va se dérouler dans le calme.
Reportage Joël Kermabon
Coupe franche dans les services publics
Le responsable de cette deuxième fermeture programmée après celle de la bibliothèque Prémol ? Le "plan de sauvegarde des services publics" concocté par la municipalité pour dénicher, sur deux ans, les quelques 14 millions d'euros qui lui permettrait de faire face à une situation financière dégradée due principalement, selon elle, à la baisse des dotations de l'État. Un plan qualifié par certains de drastique quand ils ne le qualifient pas de plan d'austérité.
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