FOCUS – A quoi ressembleront les services publics de Grenoble, à l’horizon 2025 ? Une poignée d’habitants sélectionnés et quelques agents de la Ville, volontaires, réunis à la Plateforme ce mercredi 22 juin, ont été bien en peine de se projeter…
Imaginer les services publics de 2025 : une gageure ? En une heure trente de discussion, oui plutôt ! L’animateur de cette deuxième rencontre en petit comité n’a pourtant pas ménagé sa peine, ce mercredi 22 juin à la Plateforme, face à la vingtaine d’habitants et d’agents présents : « Soyez inventifs ! Oubliez ce qui existe ou ce qui a existé. Projetez-vous ! »
Le temps imparti pour s’immerger dans les thématiques (non préparées, de surcroît) était trop court pour que la muse « prospective » daigne se montrer…
Par ailleurs, les énoncés des thèmes retenus (issus des premiers ateliers) étaient relativement larges et hermétiques : « Gouvernance interne », « Coopération entre les services et autres organismes ». Pas de quoi ouvrir grand les vannes de la créativité.
Pour corser le tout, l’animateur a rappelé que toute « solution intelligente pour les services publics du futur » se devait aussi d’être frugale – austérité ambiante oblige.
Des idées assez convenues…
Le petite vingtaine de personnes s’est ensuite séparée en deux groupes qui ont planché, chacun de leur côté, sur deux sujets. L’un d’eux s’est saisi d’un premier sujet qui préoccupe apparemment beaucoup les usagers : « Les horaires et activations des services ».
Les propositions formulées ? Sans réelle surprise, ouvrir davantage les services entre midi et deux ainsi que le samedi, élargir les plages horaires en fonction des moments de l’année, de l’actualité (élections, inscriptions sportives, etc), proposer encore davantage de prises de rendez-vous sur Internet…
En même temps, les participants se sont accordés à dire qu”« il fallait que les heures soient faciles à mémoriser, et qu’il fallait assurer un accompagnement pour les personnes qui ne se débrouillent pas bien sur Internet ».
S’agissant du second thème abordé, à l’intitulé particulièrement peu engageant « Les territoires et les inter-quartiers », la conclusion des réflexions tient en trois phrases : les temps de coordination entre acteurs existent déjà. Ils fonctionnent plutôt bien sur certains secteurs. Il suffit donc de les amplifier… Affaire classée ! Mais quid de l’organisation de 2025 ?
« Les services public de demain concernent les jeunes ! »
Par ailleurs, alors qu’on pouvait s’attendre à une explication franche entre agents et habitants, notamment sur des thématiques telles que la propreté, il n’en a rien été. Les échanges ont été cordiaux. Les habitants n’avaient pourtant pas été tendres à l’endroit du service propreté, à l’occasion du précédent atelier.
Cette fois, ils se sont montrés pondérés. Ils n’étaient certes pas tous présents autour de la table… et en moins grand nombre que les agents. L’opération « La Belle saison » a été plébiscitée, tant par les habitants que par les agents.
Lors de la pause, un habitant se déclarait « ravi de cette rencontre. Cela lève beaucoup de malentendus ». Puis d’ajouter, revenant au sujet du jour : « Les services publics de demain concernent aussi les jeunes, qu’il faut associer ! »
Une idée sans nul doute à creuser au vu de la moyenne d’âge des participants.
Séverine Cattiaux