REPORTAGE - Dimanche soir, le mouvement Nuit debout Grenoble a entamé sa deuxième soirée d’occupation, devant le parvis de la Maison de la culture. L’assemblée générale, à 18 heures, a été l’occasion de faire le point sur les avancées du week-end et les actions du début de semaine. Une chose est sûre, Nuit debout Grenoble campe devant la MC2 jusqu'à mardi midi… au moins.
« Une question qu’on se pose tous, c’est : “Qu’est-ce qu’on va devenir ?” On est dans l’élan de la rencontre, et on fait déjà avec ça. Mais tout le monde veut savoir où l'on va… », déclarait Jérémy, l’un des nombreux participants, qui a pris la parole lors de la deuxième assemblée générale (AG) du mouvement de Nuit debout Grenoble, devant la Maison de la culture (MC2).
Ce dimanche 10 avril à 18 heures, trois cents personnes étaient présentes, contre mille la veille, pour la première AG devant la MC2. A ce rythme-là, combien seront-elles à la prochaine assemblée ? Le mouvement Nuit debout Grenoble, qui occupe le parvis de la MC2 depuis samedi 17 heures, semble fondre à vue d’œil. Il a pourtant bien l’intention de durer… Il devait quitter les lieux lundi midi. Il a obtenu l’autorisation de rester jusqu’à mardi midi. Son programme d’actions dans les prochaines heures sera probablement décisif pour sa crédibilité et sa pérennité, tout du moins à Grenoble.
À la Direccte, lundi, au Conseil départemental, mardi
Au sortir de la plénière de l’AG, les participants ont réaffirmé sans surprise leur opposition farouche au projet de la loi El Khomri. Ils ont aussi voté « pour » la relaxe inconditionnelle des huit personnes interpellées lors de la manifestation du 31 mars dernier.
Les manifestants ont également voté « contre » l’expulsion des précaires, quels qu’ils soient, de leurs logements. Un communiqué rédigé par « le groupe des mal logés », lu devant les manifestants, a aussi été adopté, à mains levées. Au-delà de ces résolutions, le temps est par ailleurs venu de passer… à l’action.
Une première manifestation a été programmée, ce lundi à 10 heures, devant les locaux de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte) au 1 avenue Marie Reynoard.
Mardi 12 avril à midi, les manifestants sont invités à se rendre devant le Conseil départemental. Objectif, cette fois : protester contre la suppression des aides alimentaires aux précaires décidée par le Département.
« Dans les quartiers, on ne sait pas que vous existez ! »
A l’issue de ce week-end Nuit debout devant la MC2, un autre constat était largement partagé : le mouvement devait sortir de « l'entre soi » et « faire de la sensibilisation, aller chercher les gens », dixit la rapporteuse du groupe « communication » de Nuit debout.
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