ENQUÊTE - Facebook, Twitter… Sur les réseaux sociaux, les opposants à Éric Piolle et sa majorité municipale de Grenoble ne passent pas inaperçus. Une activité et une multiplicité de comptes ou de pages qui méritent d'y regarder de plus près. Plongée au cœur de la sphère anti-Piolle.
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« Pas un seul domaine où Piolle et sa clique de branleurs ne foutent pas la merde ! » Si le commentaire a depuis disparu de la page Facebook Grenoble le changement, il reflète à lui seul l'état d'esprit des personnes qui s'expriment sur son mur. Peut-être même celui des “opposants” à la politique de la municipalité qui, en nombre, ont choisi la Toile et ses réseaux sociaux pour s'exprimer.
Il est au moins une chose qu'ils ne pourront pas reprocher à Éric Piolle, c'est de les laisser indifférents. Ni le maire de Lyon Gérard Collomb, ni le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin *, ni la maire de Paris Anne Hidalgo n'ont vu se créer une page Facebook réclamant leur démission. Le maire de Grenoble, pour sa part, peut en compter deux.
Démission !
Créée le 10 juillet 2015, le groupe Pour la démission d'Éric Piolle peut toutefois sembler anecdotique. Peu alimentée – une quinzaine de messages en l'espace de six mois – et somme toute peu argumentée, la page demeure relativement confidentielle avec moins de quatre-vingt-dix internautes inscrits. Difficile d'établir un profil politisé précis de son créateur, un jeune homme qui semble avant tout vouer une passion pour les automobiles, ce qui expliquera peut-être sa légère animosité à l'égard des cyclistes.
Profession de foi de la page : « Les Grenoblois en ont marre que leur ville soit gérée par un incompétent. Nous demandons sa démission ! »
Mais l'argumentaire se limitera à quelques moqueries sur des photographies plus ou moins anodines du maire de Grenoble et au relais d'articles de presse sur le coût de la Journée des tuiles, la campagne d'affichage des commerçants de Grenoble ou encore le camp rom d'Esmonin.
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