REPORTAGE VIDÉO - En plein Mois de l'accessibilité en ville, le Comité pour le droit au travail des handicapés et l'égalité des droits (CDTHED) tire à nouveau la sonnette d'alarme. En cause, le difficile, voire impossible, franchissement par les fauteuils roulants des chicanes “sélectives”, installées à l'entrée de certains espaces publics réservés aux piétons. Face à ce problème qui persiste depuis 2008, le comité s'impatiente et demande le retrait immédiat de tous les dispositifs en place.
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Ils étaient une dizaine de citoyens regroupés ce mercredi 16 septembre devant l'une des entrées du petit parc du Jardin des poètes, non loin du quartier de l'Arlequin à Grenoble.
Le point commun de ces manifestants ? Tous sont à mobilité réduite, la plupart en fauteuils roulants. Et tous poussent un coup de gueule contre la municipalité. Pas moins de sept des entrées qui ceinturent le jardin posent en effet un réel problème de cheminement à toutes les personnes circulant en fauteuils roulants.
Une situation que le petit groupe entendait dénoncer en conviant la presse à constater de visu les difficultés rencontrées quotidiennement, ne serait-ce que pour prendre l'air dans un parc… comme tout un chacun. Certes, certaines personnes en fauteuil parviennent malgré tout à passer ce genre de chicanes. Mais encore faut-il avoir de la force dans les membres supérieurs, un fauteuil pas trop grand et en maîtriser parfaitement la conduite.
Un engagement de campagne… en attente
Imaginez, il aura fallu près une minute à l'une des personnes présentes pour franchir la chicane. D'autres n'y sont jamais parvenues… « Soyons sérieux. Ce que nous demandons c'est que toute personne, handicapée comme valide ou encore utilisant une poussette double, puisse se promener dans ce parc en toute autonomie », revendique haut et fort Henri Galy, le président du Comité pour le droit au travail des handicapés et l'égalité des droits (CDTHED), à l'origine de la manifestation.
Réalisation Joël Kermabon
Le problème ne date pas d'hier, mais de sept ans déjà… Les chicanes ont, en effet, vu le jour en 2008 à l’initiative de certaines antennes de mairie. « Elles sont devenues la politique de l’ancienne majorité municipale en vue de suppléer les moyens humains dans le maintien de la tranquillité des quartiers notamment périphériques », précise le CDTHED sur son site.
Dans un courrier adressé le 31 juillet 2015 à Éric Piolle, maire de Grenoble, le comité rappelait l'engagement pris le 10 février 2014 par Stéphane Gemmani – alors encore conseiller municipal délégué à l'accessibilité – de modifier ou, mieux, de retirer ces chicanes.
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