Bruno de Lescure, président de l'Union de quartier Chorier Berriat montre un plan du quartier et le projet d'urbanisme A.Raymond à Grenoble. © Ludovic Chataing - placegrenet.fr

ARaymond : le pro­jet qui donne des bou­tons aux riverains

ARaymond : le pro­jet qui donne des bou­tons aux riverains

DÉCRYPTAGE – Installée depuis 150 ans dans le quar­tier Berriat à Grenoble, l’entreprise ARaymond – à l’o­ri­gine du bou­ton-pres­sion – a revendu une par­tie de son ter­rain, suite à la délo­ca­li­sa­tion de sa pro­duc­tion à Saint-Egrève. Si l’entreprise his­to­rique conserve son siège social récem­ment rénové et son musée le long de la ligne de tram A, elle a décidé de construire, avec la société Eiffage, de nou­velles habi­ta­tions sur sa par­tie sud. Un pro­jet qui sus­cite la controverse…

Vue d'architecte des futurs immeubles d'habitation sur l'ancien site de production ARaymond à Grenoble. © Patriarche & Co

Vue d’ar­chi­tecte des futurs immeubles d’ha­bi­ta­tion sur l’an­cien site de pro­duc­tion ARaymond. © Patriarche & Co

Six nou­veaux immeubles et 600 rive­rains de plus… Le réamé­na­ge­ment de l’an­cien site de pro­duc­tion d’ARaymond inquiète sérieu­se­ment les rive­rains et l’union de quar­tier Berriat Saint-Bruno Europole. En cause, le manque de places dans les écoles du sec­teur, l’a­jout de 300 nou­veaux véhi­cules, et un manque de loge­ments sociaux qui pour­rait « embour­geoi­ser le quar­tier ». La den­sité de popu­la­tion sera même supé­rieure au pro­jet de l’Esplanade annulé par la muni­ci­pa­lité d’Éric Piolle, ne manque pas de sou­li­gner l’u­nion de quartier.

Pour l’heure, les tra­vaux n’ont pas com­mencé. Deux per­mis de construire ont été dépo­sés et un troi­sième devrait arri­ver pro­chai­ne­ment. Mais l’union de quar­tier a décidé de se mobi­li­ser avec une péti­tion papier et en ligne, qui a recueilli entre 700 et 800 signa­tures au total pour le moment.

Pour décryp­ter ce dos­sier, Place Gre’net a ren­con­tré Bruno de Lescure, pré­sident de l’union de quar­tier Berriat Saint-Bruno Europole, et Vincent Fristot, adjoint à l’urbanisme à Grenoble. Confrontation de leurs points de vue sur le pro­jet ARaymond.

LA DENSITÉ DE POPULATION

Le pro­jet d’ha­bi­ta­tions ARaymond est estimé à 230 loge­ments par hec­tare, soit 30 % de plus que celui de l’Esplanade aban­donné. L’intégration du pro­jet au quar­tier est-elle viable ?

Bruno de Lescure, président de l'union de quartier Chorier Berriat Europole. © Ludovic Chataing - placegrenet.fr

Bruno de Lescure

Le pro­blème c’est la den­sité et non pas spé­cia­le­ment les hau­teurs. Il faut qu’on nous explique com­ment on fait pour mettre 300 loge­ments, soit 600 per­sonnes de plus. Si on fait le cal­cul, cela fait 20 % d’enfants sur l’ensemble. Où va-t-on les mettre ?

La den­sité génère beau­coup de choses. On n’est pas contre le pro­jet. Si celui-ci est réduit d’un tiers, quelque part, on sera d’accord. Pour faire simple, si sur les six barres deux sont enle­vées, ce sera bon.

Vincent Fristot adjoint à l’urbanisme et au logement, en charge de la transition énergétique et nouveau président de GEG. © Sara Saidi - placegrenet.fr

Vincent Fristot

Il faut voir com­ment cela s’insère dans le site. Il faut rela­ti­vi­ser les choses, sans pour autant négli­ger l’impact. On a réduit de 2000 m² la sur­face plan­cher, ainsi que les hau­teurs sur les rues Commandant Debelle et du Drac. Il y a eu des amé­lio­ra­tions sur cette opération.

Nous étions dans le cadre de la régle­men­ta­tion du Plan local d’ur­ba­nisme (PLU). L’entreprise ARaymond a pris la pré­cau­tion d’éviter des modi­fi­ca­tions du PLU. On avait un acte d’urbanisme de 2012 qui figeait les règles d’urbanisme.

Le chiffre de 500 à 600 per­sonnes, selon l’occupation des loge­ments, est plau­sible. Il y a des familles, mais aussi des seniors puisqu’une rési­dence pour per­sonnes âgées est pré­vue. Mais le per­mis de construire n’a pas encore été déposé.

Permis de démolir et d'aménager sur l'ancien site de production ARaymond à Grenoble. © Ludovic Chataing - placegrenet.fr

Permis de démo­lir et d’a­mé­na­ger sur l’an­cien site de pro­duc­tion ARaymond. © Ludovic Chataing – pla​ce​gre​net​.fr

LES LOGEMENTS SOCIAUX

Autre inquié­tude de l’u­nion de quar­tier et des rive­rains : la ques­tion des loge­ments sociaux. Ils sont à 14 % dans ce sec­teur, en-des­sous de la moyenne gre­no­bloise située à 19,5 %.

Bruno de Lescure, président de l'union de quartier Chorier Berriat Europole. © Ludovic Chataing - placegrenet.fr

Bruno de Lescure

La popu­la­tion du quar­tier ne doit pas chan­ger. Il faut qu’il y ait plus de loge­ments sociaux, qu’on ne se retrouve pas avec un embour­geoi­se­ment glo­bal du quar­tier. Cette dimen­sion-là est aussi importante.

Vincent Fristot adjoint à l’urbanisme et au logement, en charge de la transition énergétique et nouveau président de GEG. © Sara Saidi - placegrenet.fr

Vincent Fristot

Le PLU pré­voit des obli­ga­tions de 20 % de loge­ments sociaux. Cela pour­rait être plus. Malheureusement, quand nous avons changé le PLU en décembre 2014, nous n’a­vons pas pu trop aug­men­ter ce taux sur ce sec­teur-là car nous étions limi­tés, dans le cadre d’une modi­fi­ca­tion dite “légère” du PLU.

Il était impor­tant d’imprimer des orien­ta­tions poli­tiques sur le PLU avant que ce ne soit une com­pé­tence de la Métro [ce qui est le cas depuis le 1er jan­vier 2015, ndlr]. On a poussé un peu le taux de loge­ments sociaux sur cer­taines opé­ra­tions : 40 % pour les construc­tions neuves de la Zac Presqu’île, 40 % sur l’opération de l’Esplanade, et entre 30 et 40 % sur la Zac Flaubert. Pour le site d’ARaymond, nous ne pou­vions pas mon­ter davan­tage qu’à 20 %.

➔ Le Plan local d’ur­ba­nisme (PLU), docu­ment de réfé­rence pour des pro­jets d’ur­ba­nisme et d’a­mé­na­ge­ment, pose les règles géné­rales d’u­ti­li­sa­tion du sol sur un ter­ri­toire défini. Dans le cas pré­sent, il est ques­tion de hau­teur des immeubles par rap­port aux lar­geurs des rues, mais aussi de la part de loge­ments sociaux.

D’après les deux per­mis de construire affi­chés dans la rue, il est prévu très exac­te­ment 10 loge­ments sociaux sur 52, d’une part, et 19 loge­ments loca­tifs sociaux sur 90, d’autre part. Soit 20,42 % de loge­ments sociaux.

Plaque ARaymond à l'entrée du site de Grenoble. © Ludovic Chataing - placegrenet.fr

Plaque ARaymond à l’en­trée du site de Grenoble. © Ludovic Chataing – pla​ce​gre​net​.fr

CONSTRUCTION D’UNE ÉCOLE SUR LE SITE ARAYMOND

La mai­rie sou­haite créer une nou­velle école à Grenoble. Pourtant, le site d’ARaymond n’a pas été retenu parmi les projets…

Bruno de Lescure, président de l'union de quartier Chorier Berriat Europole. © Ludovic Chataing - placegrenet.fr

Bruno de Lescure

L’argument majeur contre la construc­tion d’une école est que les ter­rains sont pol­lués. Une direc­tive pré­voit en effet qu’on ne peut pas faire une école sur un ter­rain aussi pol­lué. Mais ce n’est qu’une direc­tive, elle n’impose pas régle­men­tai­re­ment à la Ville de faire comme ça. Il va fal­loir qu’on nous explique la dif­fé­rence entre un gamin qui joue dans la cour de l’école, et un autre qui joue dans une cour d’immeuble, sur le même ter­rain et dans les mêmes conditions.

Le plus gros, c’est qu’à terme, il n’y aura plus de sols puisque des par­kings sou­ter­rains sont pré­vus. En-des­sous, c’est la nappe phréa­tique. Nous, l’u­nion de quar­tier, affir­mons que la posi­tion est très inté­res­sante géo­gra­phi­que­ment [pour une école, ndlr]. Certains parents disent que non. J’ai par­ti­cipé à une réunion de posi­tion­ne­ment pour la nou­velle école. Au départ, il y avait cinq sce­na­rii, mais le pro­jet ARaymond n’a pas été inclus dans la réunion. Pour moi, tout cela n’a pas été étu­dié cor­rec­te­ment. Il n’y a pas eu de vraies com­pa­rai­sons avec les autres projets.

Vincent Fristot adjoint à l’urbanisme et au logement, en charge de la transition énergétique et nouveau président de GEG. © Sara Saidi - placegrenet.fr

Vincent Fristot

Je me suis posé la ques­tion d’une école sur le site ARaymond, l’été der­nier. Il se trouve que je suis rive­rain. Les ser­vices de la Ville m’ont ensuite dit que le site était réper­to­rié comme pol­lué dans les bases natio­nales de l’Ademe. Et pour faire une école sur ces sites, il faut le jus­ti­fier en disant qu’on n’a pas d’autres pos­si­bi­li­tés de construire ailleurs.

Les règles admi­nis­tra­tives sont beau­coup plus strictes pour les écoles. C’est la Dreal, un ser­vice de l’État, qui reçoit des dos­siers de demande de dépol­lu­tion d’Eiffage pour le compte d’ARaymond. Elle doit prou­ver que la qua­lité des ter­rains est satis­fai­sante, une fois ceux-ci dépol­lués. Ce ne sont pas les com­pé­tences de la Ville.

Il est vrai que Berriat est un sec­teur tendu en matière d’école. La Ville a des pro­jets sur la mater­nelle Diderot et sur l’ancienne école Berriat. Il y a aussi d’autres pistes au niveau du sec­teur. Fabien Malbet, adjoint à l’école et au patri­moine sco­laire, tra­vaille sur le dossier.

➔ Une nou­velle école ne pourra être livrée avant trois ou quatre ans, d’a­près Vincent Fristot. La direc­tive évo­quée par Bruno de Lescure est pro­ba­ble­ment la cir­cu­laire inter­mi­nis­té­rielle datant de février 2007, dis­po­nible sur le site sante​.gouv​.fr. Celle-ci met en avant le prin­cipe de précaution.

Une carte des écoles sur le secteur Chorier Berriat. © Ludovic Chataing - placegrenet.fr

Une carte des écoles sur le sec­teur Chorier Berriat. © Ludovic Chataing – pla​ce​gre​net​.fr

DE NOUVEAUX BOUCHONS EN PERSPECTIVE À BERRIAT ?

Le pro­jet actuel pré­voit, à terme, un par­king sou­ter­rain de 300 places. Ne faut-il pas craindre un risque de satu­ra­tion auto­mo­bile dans le quartier ?

Bruno de Lescure, président de l'union de quartier Chorier Berriat Europole. © Ludovic Chataing - placegrenet.fr

Bruno de Lescure

Il y a déjà des bou­chons sur le cours Berriat, c’est clair. Mais le pro­blème, ce serait qu’il y ait 100 à 150 véhi­cules qui sortent le matin. Ce serait un bazar sans nom. Le pro­blème c’est que le cours est déjà saturé. Ce sont 300 véhi­cules qui vien­draient en plus. Visiblement, ils ont décidé d’arborer les trot­toirs, ce qui n’est pas une mau­vaise chose. On verra bien com­bien de places vont sau­ter. A voir.

Vincent Fristot adjoint à l’urbanisme et au logement, en charge de la transition énergétique et nouveau président de GEG. © Sara Saidi - placegrenet.fr

Vincent Fristot

Le PLU impose des locaux à vélos et des dis­po­si­tions qui visent à pri­vi­lé­gier d’autres modes que la voi­ture. Nous ne sommes plus au XXe siècle. Dans le quar­tier Caserne de Bonne, il y a en moyenne cinq fois plus de vélos que dans la ville car les opé­ra­tions d’urbanisme intègrent, dès l’origine, des faci­li­tés pour des modes doux de dépla­ce­ments. C’est un quar­tier très favo­rable pour l’usage du vélo, dans la conti­nuité de la Presqu’île scientifique.

Pour autant, on ne résout pas tout avec ça. Conformément au dis­po­si­tif du PLU, il est néces­saire de construire un par­king. Nous allons très pro­chai­ne­ment ren­con­trer les rive­rains pour évo­quer cette question.

➔ D’après les plans d’architectes, l’im­plan­ta­tion d’arbres ne devrait pas affec­ter les places de par­king, rue du Drac. En revanche, ce serait le cas rue Marx Dormoy.

Affiche dans le quartier Berriat incitant à signer la pétition contre le projet ARaymond. © Ludovic Chataing - placegrenet.fr

Affiche dans le quar­tier Berriat inci­tant à signer la péti­tion contre le pro­jet ARaymond. © Ludovic Chataing – pla​ce​gre​net​.fr


RACHAT DU TERRAIN PAR LA VILLE

Dans cer­tains cas, lors d’une vente de ter­rain, la mai­rie peut uti­li­ser son droit de pré­emp­tion. C’est-à-dire rache­ter le ter­rain à son compte pour d’é­ven­tuels pro­jets. Un choix qui n’a pas été fait ici.

Bruno de Lescure, président de l'union de quartier Chorier Berriat Europole. © Ludovic Chataing - placegrenet.fr

Bruno de Lescure

La Ville a refusé de pré­emp­ter. La vente ne peut avoir lieu qu’après la demande de per­mis de construire. Le deman­deur peut exi­ger une réponse sous trois mois. Donc la Ville dis­po­sait de ce délai pour répondre. Elle atten­dait la rétro­ces­sion des 3 mètres de trottoirs.

ARaymond a dit : “Moi, de toute façon, je ne gagne pas d’argent, je vais vendre mon ter­rain”. Je leur ai dit : “Que vous ven­diez le ter­rain à la Ville ou à Eiffage, vous vous en fou­tez, ce sera exac­te­ment le même prix. Si vous le ven­dez à la Ville, ce sera sur la base de la construc­ti­bi­lité des ter­rains”. Que la vente aille à X, Y ou Z, ARaymond s’en fout. En revanche, la Ville peut dire que c’est trop cher.

Vincent Fristot adjoint à l’urbanisme et au logement, en charge de la transition énergétique et nouveau président de GEG. © Sara Saidi - placegrenet.fr

Vincent Fristot

Le fait que la ville achète doit être com­pa­tible avec des objec­tifs d’intérêt public. La Ville achète pour dis­po­ser de fon­cier, dans le cadre d’une école par exemple ou d’un équi­pe­ment spor­tif. Or, il n’y a pas de pro­jets par­ti­cu­liers sur ce site.

Je me sou­viens avoir fait des pré­emp­tions, dans le cadre de la vente d’un immeuble à une société d’investissement. Il se trouve que l’immeuble pou­vait être réha­bi­lité en loge­ment social. Dans ce cas-là, ce sont des opé­ra­tions inté­res­santes et on fait jouer le droit de pré­emp­tion de la Ville. Il faut un pro­jet solide. Nous ne sommes pas dans ce cadre-là avec ARaymond. Le pro­blème, c’est le coût impor­tant de la dépol­lu­tion. Il aurait fallu quelques mil­lions d’euros pour faire un nou­veau parc.

➔ Le droit de pré­emp­tion est aussi appelé Déclaration d’in­ten­tion d’a­lié­ner (DIA).

L'ancienne usine ARaymond. © Ludovic Chataing - placegrenet.fr

L’ancienne usine ARaymond. © Ludovic Chataing – pla​ce​gre​net​.fr

TERRAIN D’ENTENTE

Quels sont les points posi­tifs du projet ?

Vincent Fristot adjoint à l’urbanisme et au logement, en charge de la transition énergétique et nouveau président de GEG. © Sara Saidi - placegrenet.fr

Vincent Fristot

On s’inscrit dans une opé­ra­tion qui per­met de sor­tir d’une cer­taine friche. Le site d’ARaymond a démé­nagé la par­tie pro­duc­tion, avec une dimi­nu­tion des risques envi­ron­ne­men­taux pour le voi­si­nage. La volonté d’ARaymond de conser­ver une acti­vité ter­tiaire est inté­res­sante du point de vue de la mixité, avec la pré­sence de bureaux et de loge­ments. C’est inté­res­sant éga­le­ment du point de vue des trans­ports, car la proxi­mité de l’arrêt Berriat – Le Magasin per­met d’avoir une très bonne des­serte en tram­way du quartier.

Bruno de Lescure, président de l'union de quartier Chorier Berriat Europole. © Ludovic Chataing - placegrenet.fr

Bruno de Lescure

Le seul bon côté, c’est que c’est un endroit du cours Berriat qui est dévi­ta­lisé. S’il y a 300 ou 400 per­sonnes de plus, c’est un plus pour les com­merces de proxi­mité. Cela ren­dra plus vivant le quar­tier. Voilà pour­quoi nous disons, depuis le début, que nous ne sommes pas contre tout pro­jet, mais contre ce pro­jet précis.


UN CONFLIT À LONG TERME ?

Plusieurs réunions, le 10 octobre 2014 et le 27 février 2015, ont déjà per­mis d’en­ga­ger la dis­cus­sion entre les trois prin­ci­paux acteurs : ARaymond – Eiffage, la ville de Grenoble et les rive­rains repré­sen­tés par l’union de quar­tier. Cette der­nière se pré­pare à uti­li­ser tous les recours de jus­tice pos­sibles pour ralen­tir le projet.

Bruno de Lescure, président de l'union de quartier Chorier Berriat Europole. © Ludovic Chataing - placegrenet.fr

Bruno de Lescure

On est dans une stra­té­gie débile, mais on n’a pas le choix. En juillet 2014, ARaymond a pré­senté la deuxième ver­sion du pro­jet. A la fin, Vincent Fristot a dit : “On va tenir compte de tout ce que vous avez dit”. Je lui ai répondu : “Quand est-ce qu’on se revoit ?”. Il m’a répondu : “On se revoit pas”. Ils ont effec­ti­ve­ment fait bais­ser les péri­phé­riques mais c’est insuffisant.

Vincent Fristot adjoint à l’urbanisme et au logement, en charge de la transition énergétique et nouveau président de GEG. © Sara Saidi - placegrenet.fr

Vincent Fristot

On espère que la rai­son l’emportera de part et d’autre. On peut dis­cu­ter, mais il y a plu­sieurs par­ties dans le dos­sier et il faut que ce dos­sier ne s’enlise pas. J’ai su qu’il y avait récem­ment eu une ren­contre entre ARaymond et l’u­nion de quar­tier. Nous avons répondu posi­ti­ve­ment pour rece­voir les requé­rants concer­nant les ques­tions liées aux espaces publics et à la cir­cu­la­tion. Ce dos­sier repré­sente une évo­lu­tion impor­tante pour le quar­tier. C’est for­cé­ment dans la dis­cus­sion et le dia­logue que les choses aboutiront.

En octobre 2014, la ville de Grenoble a dû faire face à la colère des employés de GEG. Si des dis­cus­sions ont eu lieu, depuis, la majo­rité n’est pas pour autant reve­nue sur sa déci­sion finale. En sera-t-il de même pour le “dos­sier” ARaymond ? Affaire à suivre…

Ludovic Chataing

LC

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